jeudi 24 avril 2008

le "moré"

Le More est un pagne fait de fibres végétales. Il fait partie avec les demi-noix de coco en guise de soutien-gorge, du fantasme polynésien! Les bouillonnements de hanches au son des "ukulele" ont marqué un demi siècle d’aventures cinématographiques qui ont fait perdurer le mythe jusqu’à nous. Les danses, jugées trop suggestives et lascives ont été interdites par les bons missionnaires qui ont mis la culture sous l’étouffoir pendant près de 2 siècles. De même que le tatouage, la langue Maohi, la danse était « tapu »,  tabou. Trop sexuelle. Elle faisait tourner la tête aux calotins, aux paroissiens et autres "bien pensants" de l'Epoque -aujourd'hui révolue-. La danse, le chant, la langue ont retrouvé leurs lettres de noblesse grâce notamment à l’Académie Tahitienne qui entend depuis quelques années faire de manière très légitime renaitre de ses cendres une merveilleuse culture. L’avènement de l’identité maohi est à son paroxysme chaque 1er Juillet, marque de l’ouverture des festivités du HEIVA, le festival des arts sous toutes leurs formes. Les more sont à l’honneur avec les centaines de danseurs accourus des 5 archipels pour des manifestations grandioses. Une troupe est devenue très populaire et exporte ses shows devenus hollywoodiens. Les danseuses sont calibrées comme au Crazy, même taille, même chevelure jusqu’aux fesses même poitrine, -on n’ira pas jusqu’à la toison pubienne ou Feu Bernardin, l’ex-heureux propriétaire des lieux, se plaisait à chercher le nombre d’or dans les proportions de "ses filles" et leur coupe sophistiquée et à peine impudique !
Les chorégraphes des dernières danses du Heiva ont fait grincer des dents les puristes, quand il ont ajouté de la couleur au spectacle et aux costumes, en faisant teindre les more de couleurs fluos du meilleur effet, un véritable feu d’artifice de près de 2 heures…

Aucun commentaire:

Caramba!!!! Quintana Roo, Mexico