vendredi 6 mars 2009

Les Eglises de Polynésie



L’histoire de l’Evangélisation de la Polynésie remonte à 1774 , lorsque 2 missionnaires franciscains débarquent à Tautira en Novembre de cette année là. Mais les 2 prêtres catholiques ne s’adaptent pas au pays et sont récupérés 1 an plus tard par « l’Aguila » le bateau espagnol qui les avait amené au Fenua, rentrent dans leur paroisse péruvienne. Près d’un quart de siècle s’écoule avant que n’arrivent de nouveaux missionnaires Protestants Anglais pour porter la bonne parole. Leur influence sera capitale et sans comparaison avec 2 siècles précédents d’Evangélisation. Vers 1795, dans la mouvance des grands voyageurs comme Wallis et Cook, la London Missionary Society, décide d’envoyer des missionnaires dans le Pacifique Sud. Mais leur influence est d’abord vaine. Aucune traduction n’était alors faite des textes bibliques et la communication passe mal entre les Tahitiens et les nouveaux arrivants inexpérimentés. La 1ère Bible jamais écrite en Tahitien est imprimée à Londres en 1805. Des écoles et des temples sont bâtis. Pomare II est baptisé en 1819. Suivent alors des conversions en masse, des prêtres d’abord puis de la population, le mouvement prend alors progressivement de l’ampleur, jusqu’au milieu des années 60, date à laquelle l’Eglise Anglicane compte plus de la moitié de la population. Depuis, les athées sont de plus en plus nombreux, de même que Témoins de Jéhovah et Mormons qui voient les adhésions presque doubler ! Alors que l’Eglise Anglicane prend son essor depuis la fin du 18ème siècle, les Catholiques voient leur nombre diminuer depuis la Révolution française. La Mission d’Océanie ne date que de 1827, date de son arrivée dans le Pacifique aux Gambier. Les diverses influences religieuses s’entrechoquent, le rachat des âmes n’a pas de prix . Les Marquises n’échappent pas à la règle et sont investies par la Mission catholique en 1838. Les populations locales sont réfractaires comme lors de chaque nouvelle arrivée de missionnaires. Les Tuamotu sont évangélisées 10 années plus tard, alors que les Mormons avaient déjà fait la place depuis 1845. Les différentes missions, même si leur objectif est essentiellement spirituel, ne s’arrêtent pas à l’approche des âmes. Les prêtres, quelle que soit leur confession, apportent aussi leur savoir et l’enseignement devient une priorité, avec la construction d’écoles. Ils apportent aussi leur savoir faire en matière d’agriculture et importent de nouvelles pratiques et des produits inconnus jusqu’alors. Ils sont depuis le Moyen Age des bâtisseurs et construisent des églises, et des temples, bien sûr mais aussi des dispensaires. Ils contribuent d’une manière certes radicale, mais effective au développement de la Région. Tous ces contacts successifs ont engendré des bouleversements profonds des structures de la société polynésienne, tant sociales que culturelles. Il en résulte l’abandon forcé de leurs croyances ancestrales et leurs pratiques religieuses datant de l’ère pré-européenne. Depuis quelques années, on assiste désormais à un renversement de ce processus, à un renouveau de la Culture et de l’identité Ma’ohi, en bonne intelligence avec ces religions somme toutes très récentes en Polynésie.

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Caramba!!!! Quintana Roo, Mexico