Un des fléaux du Siècle, c’est bien la « clim. ». Mais à Tahiti sans clim. Point de salut. A la maison d’abord puis dans la voiture.
Mais si elle a le malheur d’avoir plus de 3-4 ans, c’est l’enfer assuré. Vous avez l’impression de dormir dans un hangar d’essais de moteurs de Bombardiers, et le matin, dans la glace, on ressemble à un iguane aux yeux collés par une conjonctivite d’enfer. La nôtre, évidemment devait avoir au compteur quelques longues années de bons et loyaux services. Une épaisse couche de poussière duveteuse en bouchait les ventelles d’aération. Si bien qu’on l’a condamnée d’office après à peine 8 jours, ne l’allumant qu’avec partimonie, comme on dit ! Une raison convaincante de plus pour l’éteindre définitivement… la note d’électricité. En effet l’électricité de Polynésie est l’une des plus chères au monde. Il suffit de voir les installations de l’EDT à Papeete, qui furent au temps jadis au milieu de la campagne, et sont désormais, inflation urbaine aidant, au beau milieu de la Capitale, entre un bazar d’articles à 4 sous et l’une des artères les plus commerçantes de la ville ! des moteurs diésel immenses vrombissent à toute heure du jour et de la nuit si bien qu’il est impossible de se parler dans le voisinage, à moins, soit de monter le sonotone, soit de hurler dans les oreilles de votre interlocuteur ! Dans le quartier, on sent au plus profond de soi les vibrations des machines! Toujours est il que la seule alternative à la clim., c’est le brasseur d’air, en plafonnier ou sur pied, ou encore, et même mieux, une maison « courants d’airs » !
La Dépêche annonçe régulièrement avec tambours et trompettes, un arrivage massif de brasseurs d’air à l'hypermarché de Punnauia, l’un des 2 pourvoyeurs généraux de tout le Sud Pacifique, enfin, à au moins 5OOO kilomètres à la ronde ! Le canard déclare en plus petit que seuls les 500 premiers heureux élus retourneront dans leurs foyers avec un brasseur made in China!!
Autant dire que le jour même avant l'aube, c’est la ruée vers le parking du supermarché. Et quelle n’est pas notre surprise de voir une vingtaine de containers de 80 pieds garés au beau milieu de la zone de stationnement, créant au passage un capharnaum impensable !
Tous sont ouverts et dégorgent de produits pas chers fabriqués par de menus ouvriers communistes, loin loin de là, de l’autre côté du Pacifique…. On reviendra au moins 3 fois pour le rapporter notre ventilo, car on a bien été l’un des 500 premiers gugusses à queuter comme en pleine guerre, en rangs par 2, devant les containers tous rouillés contenant la précieuse marchandise. La première fois, la prise a grillé (le sous-chef de la chaine de montage a dû lésiner sur la filerie), la seconde fois, une vis s’est coincée dans le moyeu de l’hélice, et la dernière, parce que le piètement de l’engin branle du manche, le filetage du pied est plus fin que celui du tube qui fait office de potence, ce qui fait qu’avec les vibrations du moteur, le ventilo est par terre au bout de quelques heures…. La dernière sera la bonne, car le bombardier fonctionnera aussitôt rentré à la maison.
La nuit, au pied du lit, il fait sans répit des mouvements semi circulaires, brassant l’air devenu solide après quelques heures de nuit tropicale. Le béton chauffé à blanc dans la journée, restitue la chaleur, de même que les murs, et par chance, vers l’intérieur, ce qui fait que l’on est dans un à micro ondes. Au petit matin, les draps sont à tordre, nos corps trempés, fondus littéralement dans le matelas en mousse de mauvaise qualité. En se levant, l’empreinte de nos corps est restée, témoignant d’une nuit d’enfer (ou torride selon le point de vue!!)
On parle souvent du « huppe » (prononcer Hoûûûpppé »), un vent qui descend la nuit des sommets et caresse le fond des vallées épuisées par la chaleur. Les constructions sont en général -tout au moins lorsque les architectes locaux ont bien pensé leur affaire- perpendiculaires à la pente, et ouvert de bout en bout de manière à se laisser traverser par ce vent béni ! Mais on est rarement positionné perpendiculairement aux vallées, ce qui fait que l’on passe des nuits pour le moins agitées, d’autant que ni les coqs ni les chiens hurlant à la mort ne laisseront de répit à nos sommeils légers !
On raconte même que tout en haut des lotissements, près des "sommets", l'air est si frais que les gens ont construit des cheminées qui fonctionnent même l'été!! Et pour faire encore plus "couleur locale" , des Norvégiens ont même construit une maison en rondins de bois! ne manque plus au tableau qu'un peu de neige, des pulls Jacquart comme seuls savent en tricoter les "Mamas" des Pays nordiques.... et un ours dans le coin de la carte postale!!!
Mais si elle a le malheur d’avoir plus de 3-4 ans, c’est l’enfer assuré. Vous avez l’impression de dormir dans un hangar d’essais de moteurs de Bombardiers, et le matin, dans la glace, on ressemble à un iguane aux yeux collés par une conjonctivite d’enfer. La nôtre, évidemment devait avoir au compteur quelques longues années de bons et loyaux services. Une épaisse couche de poussière duveteuse en bouchait les ventelles d’aération. Si bien qu’on l’a condamnée d’office après à peine 8 jours, ne l’allumant qu’avec partimonie, comme on dit ! Une raison convaincante de plus pour l’éteindre définitivement… la note d’électricité. En effet l’électricité de Polynésie est l’une des plus chères au monde. Il suffit de voir les installations de l’EDT à Papeete, qui furent au temps jadis au milieu de la campagne, et sont désormais, inflation urbaine aidant, au beau milieu de la Capitale, entre un bazar d’articles à 4 sous et l’une des artères les plus commerçantes de la ville ! des moteurs diésel immenses vrombissent à toute heure du jour et de la nuit si bien qu’il est impossible de se parler dans le voisinage, à moins, soit de monter le sonotone, soit de hurler dans les oreilles de votre interlocuteur ! Dans le quartier, on sent au plus profond de soi les vibrations des machines! Toujours est il que la seule alternative à la clim., c’est le brasseur d’air, en plafonnier ou sur pied, ou encore, et même mieux, une maison « courants d’airs » !
La Dépêche annonçe régulièrement avec tambours et trompettes, un arrivage massif de brasseurs d’air à l'hypermarché de Punnauia, l’un des 2 pourvoyeurs généraux de tout le Sud Pacifique, enfin, à au moins 5OOO kilomètres à la ronde ! Le canard déclare en plus petit que seuls les 500 premiers heureux élus retourneront dans leurs foyers avec un brasseur made in China!!
Autant dire que le jour même avant l'aube, c’est la ruée vers le parking du supermarché. Et quelle n’est pas notre surprise de voir une vingtaine de containers de 80 pieds garés au beau milieu de la zone de stationnement, créant au passage un capharnaum impensable !
Tous sont ouverts et dégorgent de produits pas chers fabriqués par de menus ouvriers communistes, loin loin de là, de l’autre côté du Pacifique…. On reviendra au moins 3 fois pour le rapporter notre ventilo, car on a bien été l’un des 500 premiers gugusses à queuter comme en pleine guerre, en rangs par 2, devant les containers tous rouillés contenant la précieuse marchandise. La première fois, la prise a grillé (le sous-chef de la chaine de montage a dû lésiner sur la filerie), la seconde fois, une vis s’est coincée dans le moyeu de l’hélice, et la dernière, parce que le piètement de l’engin branle du manche, le filetage du pied est plus fin que celui du tube qui fait office de potence, ce qui fait qu’avec les vibrations du moteur, le ventilo est par terre au bout de quelques heures…. La dernière sera la bonne, car le bombardier fonctionnera aussitôt rentré à la maison.
La nuit, au pied du lit, il fait sans répit des mouvements semi circulaires, brassant l’air devenu solide après quelques heures de nuit tropicale. Le béton chauffé à blanc dans la journée, restitue la chaleur, de même que les murs, et par chance, vers l’intérieur, ce qui fait que l’on est dans un à micro ondes. Au petit matin, les draps sont à tordre, nos corps trempés, fondus littéralement dans le matelas en mousse de mauvaise qualité. En se levant, l’empreinte de nos corps est restée, témoignant d’une nuit d’enfer (ou torride selon le point de vue!!)
On parle souvent du « huppe » (prononcer Hoûûûpppé »), un vent qui descend la nuit des sommets et caresse le fond des vallées épuisées par la chaleur. Les constructions sont en général -tout au moins lorsque les architectes locaux ont bien pensé leur affaire- perpendiculaires à la pente, et ouvert de bout en bout de manière à se laisser traverser par ce vent béni ! Mais on est rarement positionné perpendiculairement aux vallées, ce qui fait que l’on passe des nuits pour le moins agitées, d’autant que ni les coqs ni les chiens hurlant à la mort ne laisseront de répit à nos sommeils légers !
On raconte même que tout en haut des lotissements, près des "sommets", l'air est si frais que les gens ont construit des cheminées qui fonctionnent même l'été!! Et pour faire encore plus "couleur locale" , des Norvégiens ont même construit une maison en rondins de bois! ne manque plus au tableau qu'un peu de neige, des pulls Jacquart comme seuls savent en tricoter les "Mamas" des Pays nordiques.... et un ours dans le coin de la carte postale!!!
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