La petite église du village, bâtie là ou la route fait un drôle d’angle droit est bâtie près des flots, au milieu d’un petit jardin cloisonné avec le presbytère fermant la perspective sur la passe d’Avatoru. Un autel en corail est construit et couvert d’offrandes et de colliers de coquillages. Le dimanche est un jour solennel en Polynésie mais à Rangi, où la paix qui y règne a déjà laissé une trace indélébile dans notre cœur si l’on est déjà arrivé depuis seulement é ou 3 jours, le jour du Culte revêt une dimension supérieure. A 9h00, la petite église est déjà pleine, des enfants jouent sous le porche de l’entrée, une Mama soupire, recueillie sur le banc à l’ombre de l’arcade, en écoutant le sermon, en Paumotu uniquement ! La blancheur extrême de la voûte est soulignée par les fines nervures turquoise des arêtes. Des oriflammes aux couleurs vives sont suspendus sur les murs, et portent des paroles de l’Evangile en tahitien. La magnificence des chants, la ferveur des paroissiens est telle que quelle que soit sa confession, on ne peut rester indifférent à de tels instants de grâce. Pour couronner ce moment exquis, des gerbes d’orchidées explosent en silence devant l’autel en bois qui représente un modèle réduit de nos églises de Métropole. Nombreux enfants, comme souvent en Polynésie, des jeunes filles s’éventent avec des feuilles de purau, les chapeaux tressés des vénérables Mama sont autant d’hommages au Dieu qui est célébré dans ce lieu. Un peu de recueillement ne fera jamais de mal à personne ! Ainsi soit il !
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