Le tatouage manifeste le courage et l’importance sociale du tatoué, et démontre sa détermination et sa résistance à la douleur. Aux Marquises, on trouvait des hommes tatoués, des pieds à la tête; leur statut social n’en était que plus patent. Instrument privilégié pour attirer l’âme sœur, le tatouage exerce une véritable fascination, et il devient instrument de séduction. Outre le côté esthétique évident, il est chargé de sens, de Mana, qu’il diffuse à celui qui le porte. Si l’on ne tatoue pas avant l’âge adulte, les Anciens organisaient des cérémonies d’initiation pour de jeunes enfants, parfois dès 12 ans, un rituel de passage pour les garçons et les jeunes filles. À partir de ce moment, ceux-ci entraient au sein du groupe, et devenaient partie intégrante de la vie du clan.
On offrait son premier cache-sexe au jeune homme, et la cérémonie autour de la jeune fille était accompagnée d’un rituel de percement des oreilles. On les initiait ensuite aux coutumes, à l’histoire du groupe et des tâches, sacrées ou non, qu’ils avaient alors à mener à bien tout au long de leur existence.
Le tatouage, avec son aura, était sensé protéger le porteur des sorts et maléfices. Voici ce que l’on peut lire sous la plume de Gauguin, dans Noa Noa : « Autrefois, me dit-on, les missionnaires sévissaient contre la luxure et marquaient quelques-unes à la joue comme un avertissement de l’enfer qui les couvraient de honte. (Non la honte du pêché commis, mais le ridicule d’une marque distinctive) ».
mardi 20 mai 2008
Tatau, Le tatouage traditionnel
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